Une vérité à deux visages – Michael Connelly

Bosh_Une_verité_à_deux_visages-Michael_ConnellyJe vous l’ai dit, j’attends la rencontre « Ballard – Bosh » qui nous est annoncée dans « Nuit Sombre et Sacrée » à paraître en mars. Du coup, je me met à jour avec le dernier Bosh en date, paru l’an dernier  « Une vérité à deux visages ».

Nous y retrouvons notre cher inspecteur Bosh, toujours en renfort au poste de police de San Fernando. Même s’il y est officiellement affecté aux affaires non résolues, lorsqu’un double homicide a lieu dans une pharmacie de San Fernando, il se retrouve sur le pont. L’auteur reste fidèle à sa nouvelle habitude d’une double trame narrative. Bosh va donc en plus être soudainement accusé d’avoir trafiqué les éléments de preuve d’une ancienne affaire et d’avoir envoyé un innocent derrière les barreaux !

J’ai beaucoup aimé suivre l’intrigue autour de cette affaire vieille de 30 ans, qui fait vibrer notre corde nostalgique. A cette époque, les preuves ADN n’étaient pas encore reconnues au tribunal. C’est dire si notre inspecteur à une longue carrière derrière lui. Accusé d’avoir mis à tors un homme dans le couloir de la mort il va tout faire pour laver son honneur (et éviter que toutes les autres condamnations obtenues suite à ses enquêtes soient remises en doute) ! J’ai aimé suivre les remues-méninges d’Harry pour trouver la faille, les bluffs et autres manœuvres de son avocat et le dénouement retors de toute cette affaire. L’enquête sur le double homicide qui dévie sur une affaire de trafic de médicament est efficace mais plus classique. Malgré tout, elle va mener Bosh en infiltration, une grande première et participe bien au suspense de tout le récit. Mon seul reproche serait le « Cold Case » qui sert vraiment d’alibi à la place de Bosh à San Fernando et qui revient comme un cheveux sur la soupe sur la fin du récit.

Par le biais de ces deux intrigues, Michael Connelly fait réapparaître ici les anciens coéquipiers de Bosch : Lucy Soto, Bella Lourdes, Jerry Edgar, ainsi que son demi frère Mike Haller et son biker d’enquêteur, Cisco. Bref, c’est ceux qu’on imaginerait au pot de départ de Harry même si ce n’est pas son genre de tirer sa révérence de cette manière. Pourtant l’auteur pourrait nous surprendre car la fin du récit laisse ici songeur… L’auteur prépare-t-il une porte de sortie romantique à son Héros ou n’entendrons nous vraiment plus jamais parlé de cette femme ? Cela dit Michael Connelly avait déjà eu l’art de brouiller les pistes quand on cherchait quel personnage viendrait prendre la relève de Bosh. D’ailleurs, si vous ne connaissez pas encore Renée Ballard, la nouvelle héroïne de l’auteur, « en attendant le jour » sort en poche en mars.

En conclusion, Connelly reste une valeur sure et je n’ai plus longtemps à patienter jusqu’à la sortie du prochain roman ou Bosh va rencontrer Ballard. Rendez-vous en mars pour une Nuit sombre et sacrée ?

432 pages, Ed. Calmann-Lévy, Trad. R. Pépin, Oct. 2019.

 

Laisser un commentaire