Le beau mystère – Louise Penny

Le_beau_mystère_Louise_PennyPlace au nouveau Louise Penny fraîchement paru au format poche. Cette fois nous ne mettons pas les pieds à Three Pines mais nous entrons dans un monastère reculé pour y vivre un Huis clos inspirant !

Gamache et Beauvoir sont aux commandes de cette enquête qui nous entraîne dans une communauté religieuse qui a fait vœu de silence et qui vit recluse au bord d’un lac Québécois. Ces Gilbertins étaient tombés aux oubliettes depuis 400 ans jusqu’au récent succès d’un CD de leurs chants grégoriens. Voila nos enquêteurs en route vers le monastère suite au décès du chef de cœur… Quel est le moine dont la vie pieuse et paisible a été bouleversée au point qu’il commette un meurtre ?

De prime abord, un roman ayant pour cadre un monastère n’est pas ce qui m’inspire le plus mais j’ai fait confiance à Mme Penny et je n’ai pas été déçue. Le sujet de la religion sert ici juste de décor et c’est surtout la musique qui a rôle prépondérant. Celle lecture m’a d’ailleurs fait découvrir les neumes, le système de notation musical qui existait avant la création des portées.

J’ai beaucoup apprécié le côté épuré du récit avec nos deux inspecteurs, presque coupés du monde et qui vivent au côté des suspects. Bien installée dans cette dynamique, j’ai eu quelques craintes pour la suite du récit à l’arrivée d’un troisième membre des forces de l’ordre mais elles se sont révélées infondée. Seule la temporalité du récit m’a par moment perturbée. Plongée dans ma lecture, j’ai eu le sentiment que nos enquêteurs étaient sur place depuis plusieurs jours alors qu’en réalité l’enquête est courte. Les journées passent lentement, entrecoupée des différents offices religieux. Du côté de l’identité du coupable, j’avoue, j’ai eu plusieurs suspects mais l’auteur, avec son talent habituel, nous balade jusqu’au dénouement final.

En conclusion, Louise Penny reste pour moi une valeur sûre. Comme ce fut le cas avec « Défense du tuer » qui nous emmenait au Manoir Belle Chasse, j’ai grandement apprécié le changement de décor et le Huis presque Clos. La fin du récit m’a bien sûr donné envie de savoir ce que l’avenir réservait encore à nos deux héros. J’ai donc lu le résumé du tome suivant « La faille en toute chose » qui nous ramènera à Three Pines… Je termine ma chronique en regrettant que le rythme de publication de cette saga soit aussi lent de ce côté-ci de l’Atlantique. D’ailleurs avec notre duo Gamache et Beauvoir équipés de Blackberry, on se rend bien compte que les parutions poche mettent du temps à sortir… Ce titre est paru en VO en 2012, et en français au Québec en 2014. Chez nous, il est paru en grand format en 2017 et on a du attendre encore plus deux ans pour le format poche !

628 pages, Ed. Actes Sud, Trad. C&L Chabalier, Janv. 2020.

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