La première fois qu’on m’a embrassée, je suis morte – Colleen Oakley

La_première_fois_qu'on_m'a_embrassée_je_suis_morte_Colleen_Avec son titre interpelant et son pitch original, ce livre m’intriguait. Je me demandais comment l’auteur allait créer une romance autour d’une héroïne allergique au contact humain mais son idée fonctionne et dès les premières pages, je suis entrée dans l’histoire !

La 4ème de couverture présente bien les personnage et la mise en place du récit:
Fantasque et drôle, Jubilee Jenkins souffre d’un mal extrêmement rare : elle est allergique au contact humain (pour résumer aux gens). Après un épisode qui a failli lui coûter la vie, elle décide de ne plus sortir de chez elle. Mais à la mort de sa mère, Jubilee doit affronter le monde et les gens. Elle trouve refuge à la bibliothèque municipale, où elle décroche un travail, et y rencontre Eric Keegan, un homme divorcé qui vient de s’installer en ville avec son fils adoptif, un petit génie perturbé. Bien qu’il ne comprenne pas pourquoi Jubilee le tient à distance, il est sous le charme…
Ces trois-là n’étaient pas destinés à se croiser et pourtant seule leur rencontre va leur permettre de s’ouvrir à la vie et à l’amour, formant ainsi un trio irrésistible.

La force du récit réside dans le charisme que l’auteur a su insuffler à ses personnages. Loin des modèles d’équilibre et de perfection, ils n’en sont que plus attachants. En alternant les chapitres où l’on suit Jubilee et ceux où l’on suit Eric, la narration nous permet de découvrir les points de vue de chacun d’entre eux. On plonge dans la vie quotidienne de Jubilee, pleine de challenge et d’angoisse et dans celle d’Eric, qui essaie de jongler entre son travail et son rôle de père.

Au fil du récit, on découvre ainsi la vie, l’allergie, les traumatismes et le passé de Jubilee. La situation d’Eric n’est pas simple non plus. Il a accepté une mutation de 6 mois et vient de s’installer en ville avec son fils adoptif Aja. Sa fille en pleine crise d’adolescence ne lui parle plus et est restée chez sa mère, suite à la séparation des parents. J’ai bien aimé suivre tous les efforts d’Eric pour améliorer ses relations avec ses enfants : gérer les lubies d’Aja, s’obstiner à renouer la dialogue avec sa fille, quitte à se lancer dans ses lectures, et bien sur suivre son attachement pour Jubilee.

Il y a donc plein de bonnes choses dans ce livre : de très bonnes réparties de nos héros qui ont tous deux de l’humour, des infos courtes sur plein de sujets variés allant de la rotation de vénus à l’origine des pépites de chocolat dans les cookies… L’histoire se lit très facilement, aborde avec délicatesse quelques sujets difficile comme les relations parent enfant, le deuil, l’agoraphobie, tout en restant résolument positif. C’est donc une belle romance « feel-good » mais la fin de cette histoire m’a désarçonnée et fait passer cette lecture que j’ai bien appréciée à côté du coup de cœur. L’auteur nous gratifie d’un bon dans le futur (à la Harry Potter) et la fin a donc un côté précipitée et un peu trop ouverte à mon goût.

Je vous laisse sur cette citation tirée du livre :

– L’amour, c’est avant tout une question de timing, avait-elle déclaré. (..)
Mais en quittant la maison de Jubilee, je me rends compte qu’elle aurait dû dire :  » Les relations amoureuses, c’est avant tout une question de timing. » Parce que l’amour…Il fait son apparition au moment ou on l’attends le moins, sans qu’on l’ait cherché, au beau milieu de la bibliothèque d’une petite ville, avec une femme en chemise de nuit et aux cheveux de sauvageonne. Le timing, l’amour n’en a rien à cirer.

480 pages, Ed. Milady, Trad. A. Paupy, Janv. 2018

Laisser un commentaire