Dragonhaven – Robin McKinley

Autre lecture fantasy, cette fois point de magie mais des dragons qui nous font vivre une rencontre passionnante.

J’ai bien aimé l’approche du récit où Jake, est sollicité au début du récit par son père, le directeur d’un refuge et centre d’étude pour dragons nommé « Smokehill », pour raconter l’aventure qu’il a vécue. Même s’il renâcle, il va s’atteler à la tâche parce que personne ne peut le faire à sa place. Surtout, Jake, élevé à Smokehill depuis toujours, est fort logiquement passionné par ces créatures légendaires et souhaite lui aussi consacrer sa vie à leur étude et leur protection. Au menu, nous aurons donc des dragons en voie d’extinction, un parc pour les protéger et des scientifiques qui peinent à étudier cette espèce méconnue sans les perturber ou sans risquer leur vie…

Le récit de Jake démarre lorsqu’il a 15 ans et qu’il est finalement autorisé à partir seul en en expédition dans le parc. Celle-ci va prendre un tour dramatique lorsque sa route va croiser celle d’une dragonne à l’agonie. En plus de le replonger dans des souvenirs douloureux, cette rencontre inopinée sera lourde de conséquences.

Le récit s’étale sur plusieurs années. Au début nous faisons connaissance avec Jake, qui nous dévoile un peu son passé. Notre jeune héros n’a pas eu une enfance facile, fréquentant peu d’enfants dans l’univers en vase clos de Smokehill et ayant récemment eu a faire face à deux pertes tragiques. Pourtant, il réussira à faire de son vécu un atout dans l’aventure qui l’attend. Sa narration se concentre principalement sur les deux première années suivant cette fameuse expédition puis le récit s’accélère pour balayer 3, 4 années de plus et jusqu’à ce que Jake vienne mettre un point final à son récit.

J’ai bien apprécié les références au monde scientifique avec les problèmes de budget, de politique ou la rigueur des investigations scientifiques. Jake porte d’ailleurs une attention particulière sur son état émotionnel pour qu’il puisse avoir du recul sur ses recherches et ses observations.

Finalement, vous vous en doutez, il y aura aussi une place importante accordée aux  dragons et l’auteur développe des idées originales sur ces créatures. J’ai beaucoup apprécié la complicité entre Jake et Loïs. La description de leur relation est très réussie et comme mon l’instinct me l’avait soufflé le prénom Robin désigne bien ici ne femme.

En conclusion, ce fut une lecture originale et très plaisante avec une fin satisfaisante, qui boucle bien la boucle. Amateurs de dragons, lancez vous et si vous en voulez encore, je vous conseille également Les royaumes de feu, avec avec un côté plus enfantin et léger.  Pour ma part, j’attend le tome 10 de cette saga annoncé pour le mois de mai et si je suis en manque de dragons d’ici là, je pourrais me tourner vers Eragon and Co de Christophe Paolini.

305 pages, Ed. Pocket, Trad.  M. Caussarieu, Juin 2016.