Le mort aux quatre tombeaux – Peter may

le_mort_aux_quare_tombeaux-Peter_MayJ’ai découvert Peter May avec sa saga chinoise que j’ai réellement adorée et que je conseille. Je n’ai pas encore lu la trilogie écossaise qui lui a valu la gloire mais, sa saga moins connue des « assassins sans visage » m’intrigue. Elle se déroule en France, où l’auteur écossais est installé depuis plus de dix ans. Le premier tome s’intitule « le mort aux quatre tombeaux »…

Voici le résumé : Un pari lors d’une soirée trop alcoolisée amène Enzo MacLeod, ancien légiste de la police écossaise établi en France, à entreprendre une enquête autour de la mystérieuse disparition de Jacques Gaillard, ancien conseiller du Premier ministre devenu star de la télévision et dont on n’a plus aucune trace depuis le mois d’août 1996. Cette affaire énigmatique va le conduire de surprise en coup de théâtre d’un bout à l’autre de la France, dans un macabre jeu de piste imaginé par des esprits aussi brillants que machiavéliques.

L’auteur s’est installé dans le Lot et a imaginé pour son roman, un héros écossais vivant à Cahors… Vous voyez le parallèle ? Bref, ce personnage de MacLeod est attachant et intéressant :  il a quitté sa femme, sa fille et sa brillante carrière écossaise pour son nouvel amour d’une française avec qui il a eu une 2ème fille. Du côté de l’enquête, j’ai trouvé le début facile : Mac Leod a une idée, fait une hypothèse et hop elle se révèle bonne et cela 2/3 fois de suite…. Pour une affaire restée irrésolue pendant plus de 10 ans, avouez que ça parait un peu gros. Par la suite, il tâtonne un peu plus mais j’ai quand même eu le sentiment d’un déroulement assez linéaire, reproduisant toujours le même schéma. Pourtant, l’idée du jeu de piste macabre est bonne et les indices qu’il récolte au cours de l’enquête sont intéressants ! L’idée que déchiffrer ces énigmes à l’heure d’internet ôte une partie du mérite par rapport à intelligence de ceux qui les ont conçues n’est pas parvenue à me réconcilier avec mon sentiment de facilité. De plus, j’aurais aimé être d’avantage impliquée dans la résolution des énigmes alors que j’ai eu l’impression d’y assister sans avoir l’opportunité de faire mes propres hypothèses. Par contre, j’ai deviné l’identité du coupable et une autre révélation du dénouement final à l’avance ! Bref, de bonnes idées mais leur concrétisation ne m’a pas du tout convaincue.

Je pense malgré tout laisser une 2ème chance à cette sage avec le 2ème tome qui se déroule dans le monde des vignobles mais j’en attends beaucoup plus !

Si vous ne les connaissez pas, laissez-vous séduire par les livres de sa saga chinoise écrite entre 1999 et 2004 et traduite entre 2005 et 2008 : Meurtres à Pékin, Le Quatrième Sacrifice, Les Disparues de Shanghai, Jeux mortels à Pékin, et L’Éventreur de Pékin. Ils mettent en scène une médecin légiste américaine et un jeune commissaire chinois. Les intrigues sont très bonnes, abordent des sujets variés et  offrent une plongée des plus intéressante dans la Chine et ses rouages, bien loin de l’image qu’en ont les touristes.

Ensuite, l’auteur a littéralement explosé chez nous avec sa trilogie écossaise : L’île des chasseurs d’oiseaux, L’Homme de Lewis et Le Braconnier du lac perdu, traduite en 2009, 2011 et 2012 (avant les sorties anglaises de 2011, 2012 et 2013 ! ). Suite à ce succès, les trois premiers tome de la série « assassins sans visages », Le Mort aux quatre tombeaux, Terreur dans les vignes, et La Trace du sang, écrits en 2006, 2007 et 2008 ont été traduits en 2013, 2014 et 2015. Les 2 titres suivants, « Freeze Frame » et « Blowback » écrit en 2010 et 2011 n’ont pas (encore ?) été traduits et un nouveau tome « Cast Iron » semble annoncé pour 2017. Finalement, tous ses romans indépendants ont été traduits : Scène de crime virtuelle, écrit en 2010 et traduit en 2013, L’île du serment, écrit et traduit en 2014, Les Fugueurs de Glasgow, écrit et traduit en 2015 et Les Disparus du phare, écrit et traduit en 2016.

400 pages, Ed. Éditions du Rouergue, Trad.A Bataille, juin 2015.

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