J’ai adoré les trois polars de cet auteur mettant en scène l’inspecteur Costes. J’ai hésité longtemps à lire ce titre d’une part parce Costes n’y figure pas et d’autre part car je craignais que le sujet de la jungle de Calais soit fort noir ou glauque. Les critiques enthousiastes de la toile (dont celle-ci) et la sortie du livre en poche fin 2018 m’ont finalement convaincue de me lancer et je ne le regrette pas.
Si vous êtes passé à côté de la « trilogie Costes » voici mes chroniques sur Code 93, Territoires, et Surtensions et un article original qui fait le parallèle entre ces trois livres et les Batman de Christopher Nolan.
Ici, l’auteur nous immerge dans la jungle de Calais. Il traite le sujet de façon réaliste mais sans tomber dans le pathos et nous confronte tour à tour au quotidien des migrants, des forces de l’ordre et des associations qui œuvrent sur place. Il aborde avec beaucoup de tact et de pudeur les difficultés que tous rencontrent sans s’appesantir plus que nécessaire sur les passeurs et la violence.
Côté filc, nous rencontrons Bastien, fraîchement débarqué à Calais. Il y a accepté une mutation pour raison familiale. Le choc à l’arrivée est rude face aux sentiments d’impuissance et de renoncement de ses collègues. Comment faire son travail dans une situation aussi intenable ? Comment agir pour rester capable de se regarder en face dans un miroir ?
Côté jungle nous avons Adam et Kilani, chacun avec leurs histoires. Forcément meurtris, forcément perdus eux ne vivent pas mais survivent, uniquement portés par leurs espoirs.
Dans sont récit, l’auteur met en scène la rencontre de deux univers que tout oppose. Il tisse dans ce contexte un récit qui vaut réellement le détour. Il nous montre que tout est une question de point de vue, que l’espoir peut être une force ou un frein et que le renoncement peut lui être un fardeau ou être salutaire ! Ce récit vaut donc tout à fait le détour et mon seul petit bémol concerne la fin un peu trop ouverte à mon gout (et les difficulté de communication non vaincues).
En conclusion, Mr Norek fait un sans faute avec tous ses titres ! Dans les remerciements de celui-ci, il nous laisse l’espoir de recroiser à l’avenir l’inspecteur Costes et d’ici là j’ai hâte de découvrir son prochain titre, Surface, annoncé pour le 4 avril.
384 pages, Ed. Pocket, Nov 2018.
La liseuse et la théière 
C’était une lecture très difficile mais Norek a vraiment un don… merci pour le partage (et pour le lien !)
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Je meurs d’envie de découvrir Olivier Norek depuis que j’ai lu un article au sujet de ce livre, je ne sais vraiment pas ce que j’attends pour sauter dessus, les avis sont souvent dithyrambiques !
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Je n’ai qu’une réponse : Fonce ; )
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