La femme à l’insigne – Amy Stewart

Après « la fille au revolver », place au deuxième tome des aventures de la première femme shérif outre-atlantique.

En attendant de voir son statut d’adjoint officialisé par un insigne, Constance est provisoirement affectée à la surveillance de la prison. La fuite d’un détenu va venir la mettre elle et le shérif en fâcheuses positions. Constance, fermement décidé à ramener le prisonnier derrière les barreau, va se lancer à sa poursuite au mépris des ordres du shérif…

Cette intrigue principale autour de la capture du fugitif est étoffée par la découverte progressive de ses méfaits, pour savoir dans quelle direction le chercher, mais aussi par les forfaits des détenues sous la surveillance de Constance et par ses affaires de famille. Le tout fait un forme un récit que j’ai pris plaisir à découvrir, d’autant que les personnages et le contexte local évoluent.

Le récit met aussi en lumière la condition de la femme à l’époque (1915) : elles ne disposent pas du droit de vote, n’ont accès qu’à un nombre restreint de professions et le plus souvent sont cantonnée au rang d’épouse. L’auteur parsème le récit d’articles de presse de l’époque car Constance Copp a réellement existé. D’ailleurs, à l’époque, les journalistes étaient déjà sensationnalistes et aimaient broder autour de la vérité.

Un troisième tome « La justicière et les filles perdues » qui est déjà disponible en poche en français va aller rejoindre ma PAL et en VO la parution du cinquième tome est annoncée pour septembre 2019.

408 pages, Ed. 10/18, Trad. E. Kern, Mai 2017.