La justicière et les filles perdues – Amy Stewart

La_justicière_et_les_filles_perdues_Amy_StewartAu moment d’entamer la lecture du quatrième tome des aventures de Constance Kopp, je me rends compte que j’ai oublié de chroniquer ma lecture du troisième tome. Oups ! Je l’ai lu au printemps et heureusement, il m’en reste pas mal de souvenirs donc je vais pouvoir me rattraper. Si vous ne connaissez pas la saga d’Amy Stewart sur la première femme Shérif aux États-Unis, le premier tome est « La fille au revolver » et le deuxième « La femme à l’insigne ».

Nous retrouvons la shérif adjointe Constance Kopp qui  fait toujours la une des journaux. Suite à cette notoriété, elle voit fleurir les demandes en mariage des quatre coins du pays. Sa sœur Norma met un point d’honneur à ce que ces demandes ne restent pas lettre morte et à signifier courtoisement leur fin de non recevoir à ces messieurs. La benjamine de la fratrie, le jeune Fleurette a bien grandi et ne se voit pas rester indéfiniment sous les giron de ses deux sœurs.

Lorsqu’une célèbre artiste organise un casting en ville, Fleurette se sent pousser des ailes. Ses sœurs craignent une arnaque mais Fleurette, guidée par l’ambition et la fougue de la jeunesse, ne résiste pas à l’occasion de montrer son talent tant sur les planches qu’à l’aiguille. Les aspirations de Fleurette font écho à deux affaires que traite Constance en tant qu’adjointe au Shérif de Hackensack et gardienne de l’étage des femmes à la prison. L’une concerne Edna Heustis, accusée de débauche pour avoir souhaité s’émanciper de sa famille en trouvant un travail et un logement et l’autre concerne Minnie Davis, accusée d’avoir vécu avec un homme sans passer au préalable par l’étape du mariage. Constance, interpellée par le sort des deux jeunes filles, tentera de leur venir en aide. En trame de fond du récit, il y a également un peu de politique locale et la guerre qui fait rage en Europe. Le point de vue des américains et américaines sur ce conflit est donc aussi abordé avec la question du rôle que pourrait y jouer leur pays.

Ce troisième opus est donc moins orienté vers  les enquêtes et les arrestations de vrais criminels et s’attache plus à mettre en lumière la condition féminine à l’époque. La narration alterne les passages sur Constance et ses protégées et ceux sur Fleurette. Le suspense du récit vient des diverses situations fâcheuses qu’affrontent ces jeunes filles.

Pour résumer, même si ce n’est pas vraiment un polar, c’est un récit très plaisant à lire et hautement instructif. Le lecteur ne peut que se réjouir de l’évolution des mentalités et des droits des femmes depuis 1916 !

480 pages, Ed. 10/18, Tard. E. Kern, Juin 2018.

 

Une réflexion sur “La justicière et les filles perdues – Amy Stewart

Laisser un commentaire