L’embaumeur de Boston -Tess Gerritsen

L'embaumeur_de_Boston-Tess_GerritsenRetour du côté des aventures de Rizzoli et Isles, avec ce 7ème opus des romans écrits par Tess Gerritsen et qui ont inspirés la série télé du même nom. Si vous ne connaissez pas, je vous conseille ces livres qui ont bien plus de profondeur que la série.

Les tomes précédents s’intitulent : Le chirurgien, L’apprenti, La reine des morts, Lien fatal, Au bout de la nuit et En compagnie du Diable. Ce 7ème opus, L’embaumeur de Boston, nous offre une 4ème de couverture prometteuse. Qui est donc MadameX, la mystérieuse momie retrouvée dans les réserves du musée Crispin à Boston ? Alors qu’ils rêvaient d’identifier une antique reine d’Egypte, les historiens font une bien étrange découverte : une balle logée dans la jambe du cadavre. Désormais, l’affaire révèle de la police. Jane Rizzoli, chargée de l’enquête, est convaincue que cette mise en scène cache en fait un assassinat. Le résumé aurait du s’arrêter là. La dernière phrase « Alors que d’autres momies sont retrouvées en ville, le portrait d’un sérial killer se dessine. »  étant fausse ! On croisera bien d’autres restes humains mais pas d’autres momies. Le changement de la 4ème de couverture entre l’édition grand format et le format poche a donc connu un loupé.

Du côté des personnages, Jane prend les commandes de cette affaire, épaulée par son coéquipier Korsak avec qui nous ferons plus ample connaissance dans ce roman. A l’inverse, Maura s’efface pas mal de l’histoire une fois les premières pages passées. Je me suis même demandée si l’auteur n’utilisait ses histoires de cœur qui tournent en rond pour lui conférer une plus grande présence dans le roman…

Du côté du sujet, l’idée d’un un assassin qui reproduit des techniques d’embaumement antiques est très bien trouvée. Elle nous fait découvrir différentes méthodes utilisées au cours de l’Histoire par différentes civilisations pour conserver les défunts. La momification est la plus connue d’entre-elles et je connaissais déjà les grandes lignes de ce procédé. J’avais également déjà entendu parler des têtes réduites ou tsantzas mais sans en savoir plus à leur sujet. Le livre m’a donc appris des choses là dessus et il m’a également fait découvrir un phénomène mortuaire dont je n’avais jamais entendu parler.

Du côté de l’enquête en elle même, le suspense a fonctionné pour le dénouement dans la 2ème partie du livre mais la mise en place a été un peu longue avec le mystère autour de Joséphine. Autre gros bémol, j’ai deviné pas mal d’éléments du dénouement de l’intrigue ! Donc peu de surprises pour moi en fin de livre et un regret autour du musée Crispin. Ce lieu qui dérive d’un cabinet de curiosité ne m’a pas passionnée. Je n’ai pas été transportée par son contenu ou ses descriptions alors que je pense qu’il y aurait eu matière à faire mieux.

En conclusion, l’idée de base était pas mal mais selon moi, ce livre est loin d’être le meilleur opus de la série. Ce roman constitue avec « Au bout de la nuit » ma deuxième lecture en demi-teinte dans cette série. Si les tomes suivant parus en format poche La disparition de Maura (fév. 2015) et Les oubliées (fév. 2016) ne remontent pas la pente, je ne suis pas sûre de poursuivre longtemps la lecture de cette saga. Pour autant les 1er tomes valent le détour surtout avec l’excellent « le chirurgien ».

448 pages, Ed. Pocket, Trad. N. Mege, juin 2013.

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